Pour certains, obtenir de l’aide est aussi simple que de faire appel à leur assurance et de parler à un médecin. Pour d’autres, les aspects de la violence domestique, comme le contrôle financier et la manipulation émotionnelle, les arrêtent immédiatement.
Carrie était hospitalisée depuis plus d’un mois quand elle a finalement essayé de demander de l’aide. Mais la violence est une présence oppressante qui va souvent plus loin que les hématomes que nous voyons à la surface; le contrôle financier et la manipulation émotionnelle rendent d’autant plus étouffant le défi d’échapper à un partenaire. Et même si la thérapie lui était accessible, Carrie a découvert qu’elle dépendait du généreux régime de soins de santé de son partenaire et, donc, de l’entière coopération de ce dernier. Elle ne voulait donc pas prendre de risque. La vie de Carrie et de ses enfants est restée la même pendant des mois jusqu’à ce qu’elle ait entendu parler du programme de prévention de la violence familiale de Liberty Lane, qui est financé par Centraide de la région du centre du Nouveau-Brunswick.
Revêtue d’une courtepointe autour des épaules et tenant une tasse de thé bien chaude dans ses mains, Carrie s’est assise avec un membre du personnel de Liberty Lane et a ressenti un sentiment d’espoir qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps… elle a alors senti que sa vie avait été sauvée. Elle a été assignée à une travailleuse des services d’approche qui l’a guidée à obtenir de l’aide juridique, un logement et un petit revenu subventionné par le gouvernement. La travailleuse a aussi aidé Carrie à créer un compte bancaire et à accéder aux banques alimentaires locales. Quand Carrie avait besoin de conseils supplémentaires, cette travailleuse lui a montré où chercher, et quand elle avait du mal à se rendre à ses rendez-vous, des cartes d’essence ont été mises à sa disposition.